Quelques jours après sa sortie, le troisième album solo de Lorenzo Sex In The City s’accapare le sommet des charts avec pas moins de 18.882 exemplaires écoulés en MidWeek ! Le rappeur rennais réalise une progression commerciale non négligeable, son précédent opus Rien à branler avait déjà réalisé un score de 25.040 ventes en première semaine pour finir certifié disque de platine en juin 2018. Cette évolution, il la doit en grande partie à une campagne de communication innovante qui se fixe comme objectif d’apporter une valeur ajoutée concrète au format physique. Pour cela, le rappeur développe un univers pornographique autour du projet qui lui permettra de proposer des incentives inattendus à son public, à commencer par un tirage au sort parmi les précommandes avec à la carte un abonnement à vie au site Marc Dorcel. Le producteur mythique du cinéma français pour adultes avait d’ailleurs fait un caméo dans le clip de Damdamdeo, premier extrait de l’album. Le succès de Les étoiles vagabondes de Nekfeu l’avait démontré, le packaging est un vecteur d’engagement plus fort que jamais. Qu’à cela ne tienne, Lorenzo et son équipe font en sorte de glisser une référence phallique sur l’imprimé du CD… Et de glisser des préservatifs à son image dans l’édition Fnac de l’album !
➡️ Une stratégie marketing axée sur l’univers pornographique de Lorenzo
Avec Sex In The City, Lorenzo franchit un cap musical sans tout à fait s’affranchir de son étiquette parodique. Pour cela, il s’entoure d’une flopée d’artistes inattendus : le groupe satyrique québécois Les Anticipateurs, le rappeur estonien déjanté Tommy Cash, et l’américain Oliver Tree avec qui il réalise une courte vidéo sur l’origine extraterrestre de la Tour Eiffel. Dans un registre plus classique mais toujours éclectique, on retrouve également Orelsan, Vladimir Cauchemar, qui entretient également une image particulière, et Shy’m au gré de la tracklist. C’est certainement le panel le plus dépaysant réuni par un rappeur français sur son album en 2019. Pour le mettre en avant, Lorenzo et son équipe établissent une stratégie marketing axée sur la composante pornographique de son univers. Ancien vidéaste, ce dernier maîtrise déjà les codes des réseaux sociaux à la perfection et calibre son brand content de manière à créer un écho viral et à s’assurer une couverture médiatique. À l’inverse de PNL, qui utilise un procédé de storytelling similaire pour renforcer son image et créer un véritable évènement national, Lorenzo a un objectif bien précis et plus adapté à son audience : valoriser le format physique. Le pari est réussi, puisque celui-ci représente 67% du total de ses ventes en MidWeek, contre 35% en première semaine sur Rien à branler. De quoi animer le second semestre en attendant son concert à L’Olympia le 30 janvier prochain.
https://www.instagram.com/p/B1nx4PsIQyF/