Il était attendu et il n’a pas manqué le coche. Le 19 mars, Djalito a dévoilé son premier projet Peinard & Confiant, une carte de visite qui donne une vision d’ensemble de son potentiel. Le rappeur du 10ème arrondissement fait étalage de sa technique, mais également d’une versatilité qu’il avait déjà exploré lors de sa séries de freestyles En règle. Djalito avait annoncé la sortie de ce premier projet à la fin du clip de Nouveau, sorti sur YouTube le 12 février dernier. Emmené par une rage de vaincre et une détermination sans faille, Djalito entame le projet par des titres trap sur lequel il montre ses facilités à kicker. Sur le début du projet, il est accompagné de Guy2Bezbar sur le morceau Wawa, un featuring que le lion de l’Atlas avait annoncé lors de son Wesh chez Booska-P. Djalito y avait également teasé une autre collaboration surprise. Cette dernière s’est révélée être avec Niro et le duo a tenu toutes ses promesses : « ça découpe », avait prévenu Djalito. Il en résulte très certainement l’un des bangers les plus intéressants de ce début d’année…
Djalito, personnage unique à la mélancolie profonde
Avant ses deux collaborations sur son projet, le rappeur avait battu le fer avec Cheu-B sur le freestyle En règle #7 et Zesau et Isha, sur Fout la merde. Malgré son arrivée récente en tant que « rookie », Djalito s’est déjà imposé comme un personnage à part. « Grosse barbe, longues locks, yeux plissés, tu sais qui c’est ! ». À l’énergie du début de projet, le rappeur s’ouvre également sur des titres plus mélodieux ou mélancoloiques, à l’image de Salif ou Nessbeal, rappeurs qu’il cite comme ses références, sur des titres comme Calciné et Avalanche. Il se livre notamment sur son vécu de grand vadrouilleur qui a grandi au Maroc avant de s’aventurer en France, au Luxembourg, en Espagne puis de revenir s’installer à Paris. Ce premier projet installe définitivement le « lion de l’Atlas au sang de monarque » dans le paysage du rap français. Il s’était auparavant fait connaitre avec la série de freestyles Expulsable sur la chaîne Daymolition puis En règle, dont les sept épisodes ont dépassé les 100 000 vues. Des noms qui ne sont pas anodins, comme il le disait à Booska-P, puisque choisis par rapport à la « situation irrégulière » dans laquelle se trouvait l’artiste, sans-papier lors de la première série. Avec sa rage mélodique et sa mélancolie profonde, Djalito livre ainsi un 14 titres complet et introspectif et confirme qu’il faudra compter sur lui dans les années à venir.