Après un dernier album ayant reçu un accueil mitigé de la part du public et un pic négatif au niveau des ventes, Ricky Rozay revient avec deux ans après avec deux fois plus de rage et d’envie !
Le Bo$$ revient donc avec Rather You Than Me, un album de 14 titres (11 featuring et 3 solos) et cette fois ci les ventes et le public ont été au rendez vous. 100 006 albums vendus en première semaine (stream inclu) contre seulement 65 000 ventes (stream inclut) pour Black Market on peut donc dire que la machine Rick Ross est de nouveau en marche et comme l’indique la cover de l’album le roi est de retour et prêt à tout conquérir !
Villa, Maybach & Cigare
Vous l’aurez compris Rick Ross est un grand amateur de produit de luxe et pour ceux qui comme moi le suivent sur Snapchat que c’est aussi sa grande passion. Et bien cela se ressent dans cet album, les trois premiers morceaux sont assez chill comme Rozay à toujours su le faire et à leur écoute, l’envie d’être au large de Miami Beach sur un yacht cigare cubain à la main nous prend et on se laisse emporter par cette vibe lente et douce aux sonorités jazz comme un clin d’œil à l’album Black Market. Rick Ross a toujours su alterner entre les gros bangers street, les hits pour les clubs et ce genre de morceaux chill. Cette manière d’alterner est maintenant devenue l’une de ses marques de fabrique.
La science du banger
Parler de Rick Ross sans parler de sa science du banger, ce n’est pas parler de Rick Ross et encore une fois sur ce nouveau projet il montre au public qu’il détient bel et bien la recette du jus de banger. Trap Trap Trap, She On My Dick, Dead Presidents et Summer Seventeen sont la pour nous rappeler qui est le boss. Et comme le dit notre cher Chris Rock, « The Lord as my witness ! There’s not a better MC than Rick motherfuckin’ Ross
Lord as my witness / And when a nigga says « Lord as my witness », a nigga tellin’ the truth ! ». Depuis près de 11 ans maintenant Rick Ross reste sur 0 défaite quand il s’agit de bangers et je vous mets au défi de me trouver un seul morceau que l’on puisse qualifier d’échec.
Une nouvelle plume
Depuis Mastermind on a pu découvrir un Rick Ross un peu plus lyriciste qu’avant, peut être que l’âge (41 ans) et le fait de voir ses enfants devenir adolescents lui ont apporté un peu plus de maturité dans son écriture. On retrouve dans cet album ce style de plus en plus « raffiné » et imagé qu’il a toujours eu en soi, mais qu’il met un peu plus en avant ces dernières années. Il sait se mettre au niveau quand il le faut comme dans Powers That Be avec le grand Nas et quand on invite Nasir Jones sur un morceau il vaut mieux être prêt et se donner à 110% pour ne pas se faire écraser. Triple Platinum est un autre morceau qui témoigne de l’évolution de la plume de Renzel comme énoncé plus haut vers une écriture plus imagée et mature.
Et l’avenir dans tout ça ?
A 41 ans William Roberts est plus proche de la fin de carrière que du début. Même si dans le Rap US prendre le micro jusqu’à 50 ans n’est pas un problème que peut on attendre de Rick Ross dans les 5 ou 10 prochaine années ? Rester dans le créneau Trap/Gangsta Rap? Ou le Rick Ross lyriciste que l’on voit émerger depuis 2015 va-t-il prendre petit à petit la place du Teflon Don et s’installer dans le futur ? En ce qui concerne le business, l’avenir est déjà assuré, fort de nombreux partenariat avec des marques de luxe ou de streetwear Rozay n’a plus à s’inquiéter depuis des années maintenant de combien de zéros il a dans son compte en banque… De plus son label Maybach Music Group est toujours au top, bref l’extra-musical est assuré.