Pour séduire le public urbain et faire la différence sur le marché très concurrentiel des plateformes de streaming musical, Deezer mise sur une éditorialisation de plus en plus pointue et des contenus inédits. Parmi ces derniers, la compilation La Relève avait donné lieu à un véritable enthousiasme en accueillant des artistes comme Isha, Bolemvn, Zikxo ou encore Hatik. Une tracklist solide, et l’ambition de dessiner le paysage rap de demain en réunissant certains des artistes les plus en vue du moment. Quelques mois après la sortie de La Relève, la plateforme de streaming française réitère son exploit avec une nouvelle édition toujours aussi percutante incluant notamment des titres d’artistes comme Gambi, Oboy, D.A.V et Tsew The Kid. La Relève 2 s’impose comme l’un des projets de la rentrée et s’offre les moyens de ses ambitions en s’associant à Reebook pour sa release party. L’occasion idéale de partir à la découverte de certains des artistes les plus talentueux du moment…
➡️ Gambi
Faut-il vraiment le présenter ? Depuis la rentrée, Gambi s’est imposé comme l’artiste du moment en classant ses deux derniers singles en date, Hé Oh et Popopop, en première eux deuxième position du classement des titres les plus écoutés dans l’hexagone. Originaire du quartier de La Redoute, à Fontenay-sous-Bois, Gambi fait parler de lui au travers de la série de freestyles Makak entamée en juin 2018. Un peu moins d’un an plus tard, il annonce sa signature sur le label Rec. 118 (Warner) avec le clip La Guenav… Mais c’est la sortie de Hé Oh en août dernier qui propulse sa carrière pour de bon. La recette de Gambi est simple mais efficace : des refrains accrocheurs, une personnalité déjantée mais un univers extrêmement sombre et violent. Plus que tout, c’est son empreinte vocale bien particulière qui lui permet de faire la différence. Côté communication Gambi innove à la manière de Lil Nas X aux États-Unis et fait appel aux procédés de marketing viral pour faire grimper sa côte de popularité sur les réseaux sociaux. Une stratégie qui s’avère gagnante et qui suscite en engouement inédit autour de son personnage clivant…
➡️ Tsew The Kid
Originaire de Madagascar, Tsew The Kid passe la majeure partie de son enfance à Savigny-sur-Orge (Essonne). Issu d’une famille de musiciens, il développe dès son plus jeune âge un attrait pour cette forme d’art qui ne le quittera jamais vraiment. En 2017, engagé dans ses études supérieures, il prend conscience de sa popularité sur les réseaux sociaux et décide de se consacrer pleinement à sa passion, entouré de son manager Jérôme et de son cousin Anthony. Influencé par des artistes comme Bruno Mars et The Weeknd, Tsew ambitionne de teinter son rap d’accents de pop et de R&B sans jamais le délaisser entièrement pour autant. En 2019, il est repéré par Antoine Guéna (Fonky Flav), dirigeant du label Panenka Music où il finira par signer. Établi comme une valeur montante de la scène urbaine hexagonale, Tsew confie envisager sa carrière à l’aune de ses ambitions, mais également de celles de sa communauté : « En général, dans toutes les familles malgaches, il y a un artiste. J’ai envie de les encourager au maximum dans ce qu’ils font. Dans La Relève il y a aussi Oboy qui est un artiste malgache, on est de plus en plus. »
➡️ Oboy
Également originaire de Madagascar, Oboy grandit à Villeneuve Saint-George (Val-de-Marne) où il découvre aux côtés de son père les grands classique de la musique noire : Michael Jackson, Tupac, Bob Marley… Quelques années plus tard, il rejoint le collectif Way Boto composé des rappeurs Bit$u, A$tro et Realogenius ainsi que du compositeur Croisade. Après la sortie de la mixtape Hoverboard en 2015, Oboy finit par se séparer du reste du collectif. En 2016, il dévoile son premier projet solo, Olyside, qui lui mettra le pied à l’étrier pour le reste de sa carrière. Oboy connait ses premiers succès entre 2017 et 2018, alors qu’il sort son second projet Southside. D’une part il structure pour de bon ses habitudes de travail et entame une collaboration poussée avec le trio de compositeurs Le Side (Aloïs Zandry, Machynist et Some1ne). Il tisse également son imagerie sombre largement influencée par des thématiques d’ordre religieux et qu’on retrouve en évidence sur la pochette de son dernier projet en date, Omega. Ce dernier marque également la consécration d’Oboy, qui réalise une entrée remarquée au Top Albums et s’affiche dès lors comme un succès commercial inédit pour le rappeur…
➡️ 7 Jaws
7 Jaws pour « sept mâchoires », un surnom moqueur hérité d’un mauvais coup à la bouche reçu au cours d’un entrainement de MMA qui finira par suivre l’artiste de Sarrebourg (Moselle) jusqu’à ses débuts dans la musique. D’origine polonaise et algérienne, il développe au fil des années un univers profondément introspectif et parcouru de références diverses, de l’univers des mangas à celui de l’écrivain Jules Verne. Après s’être fait les dents avec Nekketsu Trap en 2016, il enchaîne en 2017 et 2018 avec deux projets solides aux sonorités éclectiques et travaillées avec un soin obsessif. Très vite, 7 Jaws intègre une facette visuelle à sa vision artistique, au travers de clips et de photographies à l’esthétique poussée. Considéré comme l’un des représentants de la nouvelle génération de rappeurs français, il se constitue rapidement un public de niche fasciné par l’aspect expérimental de sa production musicale. Mieux, certains vont jusqu’à faire de lui l’un des représentants d’un emo rap à la française, teinté de sautes d’énergie et toujours sincère dans le propos. En 2020, 7 Jaws envisage de sortir une première véritable mixtape entièrement produite par Seezy…
➡️ Vicky R
Vicky R est l’une des rares touches de féminité de La Relève et plus globalement de la scène rap francophone, qui se revendique en premier lieu comme une artiste complète, capable de composer aussi bien que de rapper de manière polyvalente. Originaire de Libreville (Gabon), elle rejoint la France en compagnie de sa famille à l’âge de 12 ans. Aussitôt, elle se lance dans la musique et apprend les bases du beatmaking. Un an plus tard, elle connait son premier gros succès avec le titre Leggo qui cumule aujourd’hui 150.000 vues sur YouTube. On commence d’ores et déjà à distinguer le style caractéristique de Vicky R, énergique et largement influencé par des sonorités afro. En 2014, elle dévoile la mixtape All Over The World, avant de rejoindre le label The Node Music à peine créée par son producteur Owoninho. Entre le Gabon et la France, elle se forge l’image d’une artiste internationale au potentiel sans cesse grandissant… Après une période de pause Vicky R fait son retour en 2016 avec le single Je reviens bientôt, puis enchaine avec une série de titres qui lui permettront de solidifier sa fanbase et de s’adresser à un public sans cesse plus large.
➡️ ICO
ICO, c’est l’histoire d’une double carrière. La première, c’est celle d’un jeune compositeur belge signé sur le label Vangarde Music, qui signe des compositions pour le chanteur Loïc Nottet et plus récemment pour Lorenzo… La seconde, c’est celle d’un rappeur qui commence par poser sur ses propres intrus pour s’amuser avant de finir par récolter des millions de vues sur ses titres quelques années plus tard. Sa maîtrise des mélodies, il la tient de son background de beatmaker bien sûr, mais aussi de sa proximité avec d’autres genres musicaux : le classique, la variété… Entre le ressenti insolite et décalé des titres de Stromae, l’une de ses influences majeures, et les effets de voix quasi-robotiques qu’il adopte, il s’impose d’office comme un artiste atypique à l’identité résolument unique. Considéré comme l’un des nouveaux visages de la scène belge, ICO est intégré à la liste des Ones To Watch 2019 de YouTube Music et au Youtube’s Foundry International Artist Development Program. Rendez-vous fin novembre pour découvrir Petit Con, un projet qui devrait l’aider à passer un cap du point de vue artistique et commercial.
➡️ Kaza
Qu’on se le dise, la scène de Fontenay est en pleine ébullition ! Alors que Gambi squatte le sommet des charts avec ses deux derniers singles, un second challenger semble bien parti pour se construire une solide carrière. Originaire du quartier des Larris, Kaza se démarque grâce à un ton de voix grave et profond assorti à des mélodies lentes et mélancoliques. En 2018, il se fait connaitre grâce à la série de freestyles HRTBRK dont le deuxième épisode cumule plus de 16 millions de vues. De quoi attirer l’attention des labels et notamment d’Elektra France (Warner), qui travaille déjà avec des artistes comme 13 Block et Moha La Squale, qui finit par annoncer sa signature en février dernier. Son dernier titre en date, en compagnie de Leto, constitue un pallier majeur d’une carrière en plein décollage. L’univers sombre des textes du rappeur lui vaut une étiquette emo qui peine à couvrir l’étendue de sa palette artistique. Une chose est sûre : Kaza n’a pas fini de faire parler de lui, pas plus que la scène de Fontenay qui regorge encore de talents… Dont son grand-frère, le talentueux ENFANTDEPAUVRES dont les deux singles Baltimore et Promesses sont de véritables cartons.
➡️ Bekar
La Relève vient de partout : de région parisienne bien sûr, de Belgique, mais aussi de Lille ! On y retrouve Bekar, dont le projet Boréal s’est imposé comme l’une des pépites de l’année. Assisté de l’équipe de NorthFace Records, qui intègre également les rappeurs Salek et Balao et le compositeur Lucci, ce dernier est parvenu à structurer sa carrière en un temps record avec à la clé des centaines de milliers de vues sur chacun de ses clips et un passage sur la scène du Main Square Festival. Une découverte qui séduit d’autant plus que Bekar amène une touche inédite sur chacun de ses titres. Son ambition, créer une palette de couleurs et de sonorités sur une tracklist courte et percutante, une carte de visite idéale pour découvrir un artiste qui combine une esthétique proche de la variété, des instrus toutes plus puissantes les unes que les autres et des textes travaillés comme des poèmes. La sauce prend, et Bekar s’impose comme un artiste à suivre dans les années à venir. Son empreinte vocale aiguë, son utilisation légère mais planante d’autotune et la touche de mélancolie qu’il parvient à distiller dans l’ensemble de ses singles ne cessent de séduire de nouveaux auditeurs…
➡️ D.A.V
Certainement l’artiste le plus street du classement, D.A.V a fait ses armes sur la chaîne YouTube de Daymolition sur laquelle il cumule désormais des millions de vues. Le rappeur d’origine congolaise grandit dans le quartier de Saint-Josse à Bruxelles, et fait donc partie du roster des artistes belges les plus en vue du moment au même titre qu’ICO. C’est également l’un des artistes de La Relève dont la carrière est la plus avancée avec Gambi et Kaza puisque chacun de ses titres donne lieu à un véritable enthousiasme du public. Invité au Planète Rap de Roméo Elvis, il bénéficie également du soutien d’artistes comme Sofiane, qui apparait dans le clip de Cagoulé Ganté, et de Damso avec qui il enregistre le single ParoVie. L’ADN brute et sans concessions de sa production musicale lui permettent de s’imposer sur la scène locale et de séduire d’un public de plus en plus large. Il y adjoint un flow rapide et technique, et une identité visuelle épurée dans laquelle il couvre systématiquement la partie supérieure de son visage. En novembre, D.A.V prévoit de sortir Divergence, un projet de 15 titres qui promet de donner une impulsion supplémentaire à sa carrière.
➡️ Shayfeen
Le duo marocain composé de Small X et Shobee n’a pas fini de faire parler de lui ! De passage dans La Relève, les deux rappeurs en profitent pour livrer ce qui s’impose d’office comme l’une des prestations les plus mémorables du projet. Il faut dire que l’un comme l’autre ont pris de la bouteille depuis la création du duo dans la deuxième moitié des années 2000. Plus tôt dans l’année, on pouvait également retrouver Shobee sur SAFAR, le projet du collectif Naar destiné à exporter la production musicale urbaine du Maghreb en occident et dans l’ensemble du monde. En chemin, il en est venu à tisser des liens avec certains artistes français et a rapidement développé un public fidèle, enthousiaste et engagé dans l’ensemble de l’hexagone. Un accomplissement qui aurait été difficile à concevoir quelques années auparavant et qui fait de Shayfeen une entité à surveiller de près. Conscients de leur potentiel, les deux rappeurs collectionnent les millions de vues et s’affirment comme des artistes capables de faire voyager leurs auditeurs des esthétiques traditionnelles du Maroc aux sonorités en vogue aux Etats-Unis. Un voyage dont on ne se lasse que difficilement…
➡️ Wit.
Wit, de son véritable nom Farès, a beaucoup d’alias : « Wit. », « Wit420 » ou encore « Wit Apollo ». C’est sous ce premier blaze qu’il a sorti le 18 janvier son nouveau projet 10 titres, NĒO. Le rappeur, originaire de Montpellier, n’en est pas à son coup d’essai. En 2015, son nom apparaît pour la première fois sur Digital Night, projet commun avec son compère de toujours Laylow. Il enchaînera avec HSF et ANNABA en 2016, puis Dawa et ONYX en 2017. Wit est aujourd’hui signé sur Jeune à jamais, label au catalogue d’artistes bien particulier et underground, comptant par exemple dans ses rangs Zuukou Mayzie ou encore Zed Yun Pavarotti. Vous l’aurez compris à travers cette courte biographie, Wit est un artiste différent, au style musical expérimental et détonnant. Mais c’est en 2019 que sa carrière prend un tournant définitif, alors qu’il dévoile tour à tour les projets NĒO et Sirius. ces derniers sont accueillis avec enthousiasme par le public et salués par la critique pour leur qualité. Plus que jamais, Wit. apparait comme l’un des artistes partis à la recherche du son de demain à grand renfort d’effets de voix aux accents robotiques…
➡️ Sally
De l’ensemble de La Relève, Sally est certainement le profil le plus atypique et inattendu. Originaire de Djibouti et issue de la ville de Cholet, cette dernière ne tarde pas à être repérée par le rappeur Lord Esperanza… Alors même qu’elle s’était contentée de partager sa musique sur les réseaux sociaux. Séduit par la touche de la chanteuse et rappeuse, Lord s’empresse de la signer sur son nouveau label Paramour, tout juste créé au sein de l’écurie Columbia France (Sony). Un pari risqué qui s’avère pour l’instant gagnant. En effet, Sally remporte l’adhésion du public alors qu’elle assure les premières parties de la tournée de son mentor. Sa maîtrise vocale, ses mélodies inhabituelles et intimistes jouent de nouveau en sa faveur lors d’un passage sur le plateau de l’émission COLORS. Son épisode récolte plus d’un million de vues et suscite un enthousiasme sincère des auditeurs. Après le succès de ses premiers singles et de sa participation à Planète Rap, Sally travaille sur un premier projet intitulé PYAAR qui promet de révéler son talent aux yeux de l’hexagone et, espérons le, du reste du monde. Une artiste à ne pas négliger…