Deux ans après Oxymoron et fort du succès de cet album s’étant vendu à plus de 415 000 copies donc à 85 000 exemplaires du Disque d’Or. Quincy MattHew Hanley aka ScHoolBoy Q nous présente son nouvel album Blank Face ! Pour ceux ayant écouté Oxymoron ce nouvel album est une version 2.0 de ce dernier, un nouvel opus encore plus sombre que les précédents qui nous entrainent encore plus dans la vie de gangster ! Alors débutons la cHronique de l’album et plongeons nous encore plus profond dans la sombre vie de gangster !
My life is a gangster movie !
Petit récapitulatif pour les nouveaux venus ne connaissant pas tout sur ScHoolBoy Q ! Quincy nous vient de Los Angeles plus exactement de South Central et a rejoint à l’âge de 12 ans les 52 Hoover Crips un gang de LA. En 2007 il est arrêté et envoyé en prison. En sortant de prison et étant assigné à résidence il trouve la motivation dans une citation de 50 Cent qui disait « Si tu es un gangster, que tu sors de prison, que tu n’as rien à faire et des choses à dire alors lance-toi dans le rap.» Il est donc un ex gangster et fait du gangsta rap. Les thèmes qu’aborde ScHoolBoy Q sont souvent influencés de sa vie avant le rap, il a donc un rap très imagé et axé sur son Histoire. On retrouve ces éléments dans la façon dont il a promotionné cet album. En effet il a choisi de présenter cet album comme un court métrage nommé By Any Means avec une bande annonce le tout coréalisé par ScHoolBoy Q et Kendrick Lamar. Le court métrage est découpé en plusieurs parties et cache en fait quelques extraits de l’album et des clips. Un choix de promo ingénieux déjà utilisé par le rappeur YG à la sortie de son album Blame It On The Streets en 2014. On découvre donc les clips de By Any Means, Tookies Know et THougHts sous forme d’extrait du court métrage retraçant la dure vie de gangster.
Un univers de plus en plus sombre
A la première écoute de l’album je me suis dit «Ah ouais le gars a vraiment vécu des trucs très bressom ! » Q nous parle de la rue sans aucun détour et c’est ce franc parler qui plait chez lui. Tourner autour du pot il ne connait pas. Il a cultivé ce côté ténébreux tant dans les lyrics que dans les prods, le choix des prods colle parfaitement avec l’évolution du rappeur et le visage un peu plus sombre qu’il souhaite nous faire voir. L’exemple des morceaux Ride out produit par Sounwave, Groovy Tony produit par Tae Beast ou encore Str8 Ballin avec Nez & Rio à la production nous donnerait presque envie d’acheter un low rider, cruiser dans les recoins sombre de CrensHaw et de Drive-by le premier mec du gang opposé qu’on croiserait dans la rue ! Certains sons de l’album ont cette particularité d’avoir une sonorité rappelant le Gangsta Rap West Coast de l’époque ! Les vrais sauront qu’un son comme Dope Dealer avec E-40 aurait eu sa place sans contestation possible dans la playlist de Radio Los Santos de GTA San Andreas pareil pour Big Body en featuring avec le mytHique groupe THa Dogg Pound. Rien de plus classique !
Les featurings !
La qualité des featurings est à souligner car il y’a quand même du beau monde sur cet album. Kanye West, Jadakiss, Lance Skiiwalker, Vince Staples, Candice Pillay, E-40, THa Dogg Pound, SZA, Anderson. Paak, Miguel, Justice Skye, Traffic et TF ! Ouf c’est très long ! 13 collaborateurs en tout du plus au moins connu et tous ont su s’adapter à l’univers de ScHoolBoy Q et apporter leur propre touche dans les morceaux ! L’apport de chanteur tel que SZA, Miguel et Justine Skye ont permit à Q de retourner l’espace d’un morceau à un style un peu plus chill et smooth comme à l’époque de Habits & Contradictions. Ces morceaux peuvent faire office d’OVNI quand on voit la colonne vertébrale de l’album. Kanye West et THa Dogg Pound ont bien remplit leur rôle d’ancien si on peut dire. Mention spéciale pour Traffic, TF et Vince Staples qui ont kické salement !
By Any Means
« Par n’importe quel(s) moyen(s) » ! S’en sortir par n’importe quel(s) moyen(s) ! Voilà la philosophie des histoires racontées dans cet album .Et comme on dit rien de mieux que des images pour illustrer !
ScHoolBoy Q nous a donc présenté sa vie de gangster tout au long de ce projet que ce soit dans les morceaux ou encore dans les scénarios des clips et des courts métrages. Le fait de sortir uniquement 2 singles à 2 mois d’intervalle chacun puis d’enchainer le reste de la promo sur tout le mois de Juin était un risque à prendre qui a été une réussite. L’idée de sortir une bande annonce a été très bien reçu par le public au vu du buzz qui a été crée au tour les gens ne savant pas trop si Q sortait uniquement un album ou si c’était un album plus un film. L’engouement autour de l’album a vraiment explosé après la sortie de ce trailer qui a tourné tout le mois de Juin. ScHoolBoy Q et son équipe ont donc réussi un joli coup de poker.
Musicalement parlant l’album et très riche et complet bien que son univers soit sombre chacun peut s’y retrouver. On sent et remarque vraiment une évolution après Oxymoron qui était un grand album. On souHaite donc à Blank Face le même succès en espérant qu’il soit au minimum couronné d’un disque d’or. Yak !