Après avoir donné un coup d’envoi à sa carrière solo en 2017 avec l’EP Big Daddy Jok, Jok’Air fait son entrée dans les charts avec Je Suis Big Daddy en mars de la même année. Si le projet connait un succès modéré, il s’impose comme un succès sur la durée grâce à une longévité impressionnante : 36 semaines au Top 200 Albums dont un pic en 53ème position en juin. Après l’EP surprise Jok’Pololo, il fait son retour le 25 mai 2018 avec un premier album studio chez Play Two et une nouvelle imagerie. Jok’Rambo se classe en 14ème position du Top 200 Albums avec 3.679 ventes en première semaine. Le 29 mars dernier enfin, le rappeur parisien dévoilait chez Play Two son deuxième album studio intitulé Jok’Travolta. En première semaine, l’album réalise le meilleur démarrage de sa carrière : 4.412 ventes dont 396 ventes physiques, 171 téléchargements et 3.444 équivalent ventes issus du streaming. Au total, Jok’Travolta s’est écoulé 16.691 exemplaires à l’issue de sa dixième semaine d’exploitation. Avec ce deuxième album, Jok’Air donne une bonne fois pour toutes le ton pour la suite de la carrière. A tous les niveaux, il s’impose comme un artiste avec lequel compter sur la scène française dans les années à venir et confirme sa capacité à progresser commercialement de sortie en sortie.
Dans le même temps, Jok’Travolta se rapproche du démarrage le plus faible de Jok’Air en ventes réelles : 567 ventes physiques et téléchargements contre 951 pour Jok’Rambo et 559 pour Je Suis Big Daddy. La différence est plus importante encore en termes de structure des ventes, les ventes réelles ne représentent que 13% du total de Jok’Travolta en première semaine, contre 26% pour Jok’Rambo et 33% pour Je Suis Big Daddy. Cette baisse de l’importance relative des ventes réelles est d’autant plus significative que le Syndicat national de l’édition phonographique amputé d’un tiers les totaux en streamings des albums sortis après le 11 janvier 2019. ce constat amène à deux conclusions : d’une part, Jok’Air est plus consommé que jamais en 2019 et donc est parvenu grâce à la communication qui l’entourait à toucher un public sensiblement plus large ; d’autre part, ce public s’il est plus large est moins engagé qu’auparavant. L’engagement du public est donc, de loin, le grand chantier de la carrière de Jok’Air sur le deuxième semestre de 2019. Il s’agit de renforcer le lien entre Jok’Air et son public en créant une relation de proximité et en tirant profit de sa personnalité et des thèmes récurrents de sa production musicale, en particulier son rapport à la sexualité.
Conscients des enjeux qui entourent la sortie du projet, l’équipe de Jok’Air a décidé d’accélérer la promotion du projet. Cette stratégie passe dans un premier temps par deux passages dans l’émission Radio Sexe sur Twitch, un premier sans autres invités et un deuxième en compagnie d’Alkpote (dont les anecdotes lui permettent de créer une promotion virale sur les réseaux avec couverture presse à la clé). Avec 150.000 auditeurs uniques par émission et 50.000 spectateurs constants chaque dimanche, Radio Sexe se classe chaque dimanche en première position des streams français de Twitch. Cette audience primaire est complétée par une audience plus large en replay sur YouTube et les plateformes de streaming. C’est ainsi que l’émission se classe en première position des podcasts sur Spotify France depuis février 2019 et sur Apple Podcast France. L’audience correspond à la cible de Jok’Air, elle comporte 35% de femmes et cible essentiellement les 18-27 ans (80%). La connexion se fait naturellement, via les mentions sur les réseaux sociaux du rappeur, une manière de montrer qu’il est à l’écoute du public. L’autre volet de la stratégie, c’est la sortie conjointe de la réédition La Fièvre et d’un documentaire présenté par le vidéaste Seb La Frite et incluant une apparition de Bilal Hassani.