Dans la continuité des classement sur les artistes et sur les projets ayant marqué 2017, HHR propose de mettre la lumière sur les hommes de l’ombre du rap français. Vous ne les connaissez pas forcément et pourtant ils sont derrière les plus gros hits et les morceaux emblématiques du rap français, sur cette année 2017.
1️⃣ Pyroman, le compositeur aux doigts de diamant et de platine
Comment serait-ce possible de ne pas voir Pyroman s’accaparer la première place ? En effet, le producteur a été derrière deux des plus gros hits du rap français de l’année, à savoir Mwaka Moon et Réseaux. Dans deux ambiances différentes, Pyroman a prouvé qu’il était capable de produire LE tube et qu’il n’y avait dorénavant plus de formule musicale type pour en réaliser un. Dans une moindre mesure, on pourrait considérer Salé de Niska et Fume à Fond de Lorenzo comme des tubes mineurs à l’échelle de ce qu’il a produit en 2017, et pourtant Salé a été certifié single de diamant!
En parallèle, Pyroman a également produit deux titres sur l’album de Siboy, à savoir Heetch et Téléphone. Ces derniers ont eu le mérite de montrer que Pyroman n’avait rien perdu de sa superbe quant à sa capacité à réaliser des bangers puissants. Ce domaine de production était l’un de ses favoris, à ses débuts de producteur. 2017 a prouvé que le producteur a su évoluer afin de toucher un public bien plus large, ce qui est l’une des finalités d’un artiste.
A côté des tubes évoqués plus haut, Pyroman a également produit des sons non-exploités dans les projets de Niska et Kalash, tels que Favelas et Koussi Koussa. Ainsi, cela montre que Pyroman n’est pas seulement un producteur de tubes, il est également capable d’apporter des ambiances propres à l’univers des artistes, afin de proposer des morceaux permettant d’équilibrer un album ou de le rendre cohérent. Le producteur phare de cette année montre que la production va bien plus loin qu’un simple envoie de pistes, toutefois, peu de beatmakers réussissent à durer au sommet, sur ces dernières années, Pyroman sera-t-il celui qui fera mentir cette tendance ?
Thibault
2️⃣ Double X, un duo hyperproductif et innovant
A-t-on vraiment besoin de justifier la présence du duo de beatmakers au sein de ce classement ? Difficile de faire l’impasse sur ceux qui ont esquissé la moitié des albums de rap français cette année. D’ailleurs, ils sont présents sur quatre des dix albums que l’on considère chez Hip-Hop Reverse comme les meilleurs de l’année, ce qui en dit long quant à leur impact sur un disque tout comme la qualité de leur travail.
Kekra en a fait des collaborateurs essentiels sur Vréel 2 – ils sont présents sur onze des dix-sept morceaux de l’album – alors qu’il amorçait un véritable virage artistique sur ce disque où le chant prenait peu à peu le pas sur le rap. Damso a fait appel à eux pour trois morceaux, dont Macarena et Signaler, qui sont tout simplement les deux plus gros tubes du projet dont le premier qui est un des plus gros cartons de l’année. Déjà bien rempli, leur CV ne fait que s’étendre au fil de l’année puisque SCH vient frapper à la porte de leur studio pour Day Date et Hold Up, imité par Kalash collaborant ainsi avec les beatmakers pour trois morceaux : Polnareff, Ce genre de mec et surtout Piano Sombre. Double X est une entreprise qui ne s’arrête jamais puisqu’ils produisent l’intégralité du dernier projet de Lartiste paru en juillet avant d’être crédités.
A la rentrée, Double X a produit à trois morceaux sur l’album de Sadek, Violent Vulgaire et Ravi D’être là, dont sur La Vache, ainsi que sur six morceaux du dernier album de Niska, Commando, un des plus gros succès rap et le véritable poids lourd de cette rentrée rap. En douceur, ils concluent leur année en produisant l’essentiel du dernier album de Kaaris, Dozo, ainsi que la dernière mixtape de Lacrim, R.I.P.R.O 3. A cette année de feu, on n’a mentionné que leurs plus gros faits d’armes mais derrière ces têtes d’affiche, Dadju, Siboy, Lefa ou encore YL ont été gratifiés de productions des beatmakers que le rap français s’arrache.
Yanis
3️⃣ Ponko, la touche belge qui a fait basculer le rap français
Il y en a eu des révélations cette année, des artistes émergents et des albums explosifs. Rien de tout ça n’aurait vu le jour sans l’apport presque chirurgical d’une série de producteurs. Au même titre qu’Hamza passe du statut de simple « type-à-suivre » au rang de « type-sur-qui-compter », le beatmaker principal de sa mixtape 1994 s’installe lui aussi comme un incontournable à écouter, et le succès récent de son compère belge lui revient en partie.
Son nom c’est Ponko, et il vient de grimper à la troisième place d’un podium dont il n’a rien à envier tant son année a marqué l’auditoire. Tout juste après avoir accompagné le froid hiver de 2016 de ses productions frappantes sur Santa Sauce, il donne son premier coup de poing en signant Pas la Paix de SCH, et pas des moindres. Le ring lui appartient encore quand il détache le chien enragé Siboy sur le freestyle Kiubb 5, qui d’ailleurs sert de morceau-annonce du –génial- album Spécial. S’ensuit une trilogie de crochets du gauche et de coup direct sur l’album de Disiz la Peste, dont le magnifique Marquises, toujours accompagné d’Hamza et en collaboration avec le célèbre Amir de Street Fabulous. Il envoie son adversaire caresser les cordes du ring avec la production de Godzilla, premier extrait du prochain 1994, considéré comme un des nombreux morceaux de transition dans la carrière du jeune MC de Belgique. Dans un même temps il signe les premières prémisses de la mixtape de Slim Lessio avec le morceau Piña Colada, un moyen de passer l’été de la meilleure des manières.
A peine remis sur pieds, il assène son rival de coups de pied circulaire avec Destiny’s Child du New Michael Jackson et Mucho dinero de Damso, jusqu’au coup de poing final : les huit morceaux d’1994 dont il se fait l’architecte, ainsi que les six autres sur Fruit de Paix de Slim Lessio, ce dernier remerciant son producteur avec un refrain mémorable : « au clair de la lean, mon ami Ponko. » Son omniprésence et la symbiose qu’il atteint avec les artistes avec lesquels il collabore avaient déjà fait de lui en 2016 un des beatmakers les plus en vogue du moment, aujourd’hui, il s’installe comme un des meilleurs de l’année.
Alex
4️⃣ L’Adjoint, le touche-à-tout aux commandes du rap marseillais
Véritable activiste du mouvement rap marseillais depuis une quinzaine d’années, L’Adjoint a touché à tout dans le rap. Un temps derrière le micro, celui qui gère le studio B-Vice (au sommet des quartiers nord) était également derrière les machines, et c’est cette voie qu’il a empruntée pour obtenir un succès certain à l’échelle nationale. En effet, L’Adjoint s’était déjà fait remarquer au sein de sa ville de Marseille, aux côtés de Red-K, à la réalisation (qui est l’une de ses autres casquettes) de la Bande Originale du film Chouf’, mais la France l’a réellement découvert avec le titre de Sofiane Police Nationale.
Par la suite, la collaboration entre le producteur marseillais et le rappeur de Blanc-Mesnil ne s’est jamais arrêtée puisque L’Adjoint a produit les deux hits de Fianso Toka et Mon Petit Loup, ainsi que d’autres sur l’album Bandit Saleté. Entre temps, cette réussite lui a permis d’être signé pour un contrat d’édition chez Sony ATV. En parallèle, L’Adjoint est très attaché à la cité phocéenne, et son studio est devenu l’un des endroits incontournables de la scène rap marseillaise. Dans cet esprit, L’Adjoint a pu observer Kofs et YL depuis un certain temps, et à des degrés différents, ces derniers commencent à s’imposer sur la scène nationale et comme YL aime le dire « L’Adjoint, derrière chaque note ». Précisons que L’Adjoint apprécie d’effectuer le travail de directeur artistique lorsqu’il travaille avec des artistes desquels il est proche.
Récemment, un de ses proches a rejoint Jive Epic (Sony), à savoir Soso Maness. Cet artiste phocéen est capable de proposer du rap typiquement marseillais mais également des sons très dansants et ouverts musicalement, le tout supervisé par L’Adjoint. Ainsi, la signature de Soso Maness a prouvé l’influence naissante de L’Adjoint, et 2017 apparait simplement comme la concrétisation de toutes ces années de travail dans l’ombre.
Thibault
5️⃣ Hugz Hefner, beatmaker et créateur d’identités sonores
Sa présence dans un top pourrait en surprendre plus d’un car son nom reste encore trop peu cité quand il s’agit de nommer les producteurs qui font la tendance aujourd’hui dans le rap français. Pourtant, Hugz fait partie de ces producteurs qui n’ont pas uniquement collaboré avec des artistes, il fait partie de ceux qui bâtissent de véritables univers musicaux. Il tourne autour de la nébuleuse de l’Entourage depuis les presque débuts du collectif mais s’est vu grimper dans les charts depuis l’avènement de Nekfeu dans le paysage rap francophone en 2015. Egérie, Tempête, Martin Eden, Pars avec moi, Le Bruit de ma ville, Deux-trois, la Ballade du Frémont, ces morceaux constituent la carte de visite qu’il envoie à un public qui ne connaît pas encore très bien son nom, préférant se languir de la délicatesse de Nekfeu à honorer les productions du jeune Hugz.
Signé sur le label Seine Zoo à la suite du succès monumental de Feu et Feu (Réédition) dans les charts, il va devenir le collaborateur récurrent des aventures de chacun des membres du S-Crew ainsi que certains autres compères d’1995, de l’Entourage, ou même encore de ceux qui tournent un peu autour du collectif plus largement (on pense à Caballero et JeanJass, qui même s’ils se sont écartés de la scène parisienne depuis l’explosion de la Belgique, ont toujours été relativement proches de Nekfeu et ses comparses). En 2016, Hugz Hefner signe toutes les productions de Destins Liés du S-Crew avant de s’attaquer à Cyborg de Nekfeu, pour finalement se mettre à redresser la carrière de Sneazzy depuis. Car c’est ça aussi, un producteur, il ne s’agit pas simplement de faire une production et de l’envoyer, car quand l’alchimie humaine entre deux artistes se fait, l’alchimie musicale s’ensuit la plupart du temps.
Sneazzy a trouvé en Hugz un moyen de gratter une identité qui lui est propre, avec sa série (trilogie) DBSS (pour Dieu Bénisse SuperSound) il permet à son auditoire d’observer également sa marge de progression, et elle est effrayante, surtout quand on sait qu’il revient de loin. A l’heure où la plupart des membres du collectif l’Entourage peinaient à trouver un public qui pouvait leur faire confiance s’ils proposaient autre chose que du old-school réchauffé, au moment où Nekfeu et Sneazzy posent leurs oreilles sur Chance The Rapper, Kendrick Lamar et Drake, et bien Hugz Hefner est arrivé avec la science de ses productions américano-canadiennes, permettant aux deux artistes de construire l’architecture de leur univers musicaux respectifs. En 2017 il a récidivé. En signant les instrumentales de DBSS Saison 3 de Sneazzy et en affinant donc sa science de la production, en continuant sa lancée sur deux-trois morceaux du dernier projet de Doum’s Pilote, Hugz Hefner s’est une nouvelle fois imposé dans un classement des meilleurs producteurs de l’année.
Alex
6️⃣ Guilty, la talentueuse tête de proue du Katrina Squad
Révélé sur la mixtape A7 de SCH, Guilty conserve cette image de producteur à l’origine d’un des projets les plus marquants de ces dernières années. La patte Guilty sa caractérise par des ambiances sombres teintées de lumière au loin, laissant entrevoir de l’espoir malgré une obscurité la plus totale. Toutefois, les productions de Guilty ont encore fait mouche cette année puisqu’une production a été placée pour Ninho, mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit du single phare de Comme Prévu, à savoir Mamacita. Un single de diamant, et une opportunité de single transformée par Ninho, l’efficacité est présente.
A côté de cela, le boss de Katrina Squad a également placé pour Kaaris, sur le titre Vegeta qui était le premier extrait de l’album Dozo, montrant la confiance accordée par K2A dans les productions de Guilty. Au niveau des premiers extraits, Hooss avait également décidé de faire confiance à Guilty, qui est à l’origine du morceau La Provence. Cette production a permis à Hooss de montrer toute son aisance technique tout en pouvant pleinement faire la démonstration de son univers en moins de 4 minutes.
Guilty est un beatmaker altruiste, semblant ne pas hésiter à se mettre au service des rappeurs afin d’avoir le meilleur rendu possible, tout en respectant les contraintes propres aux univers de chacun. Toutefois, cette année n’a pas été celle des retrouvailles entre SCH et Guilty, du moins officiellement. En effet, il semble qu’il y ait eu des désaccords entre le producteur de l’album et Guilty, sur des histoires de crédit. Faisant abstraction de ce problème contractuel, SCH et Guilty semblent se retrouver de nouveau pour l’année 2018, en tout cas c’est ce que les deux hommes aiment teaser sur les réseaux sociaux.
Thibault
7️⃣ Ikaz Boi, la saison incroyable du catalyseur de talents
C’est bien la première fois que vous pouvez voir Ikaz Boi devant son compère producteur Myth Syzer, pourtant habitué à titiller les hauteurs des classements. Le fait est que l’année 2017 a été bien remplie pour le beatmaker français : alors qu’il termine l’année avec Hamza et sa Santa Sauce, il signe le grand retour de Joke avec Vision, une très bonne résolution de prise dès le mois de Mars. Il enchaîne avec un des freestyles de Damso pré-Ipséité, Mort, prend une pause bien méritée avec Veerus sur l’EP Mercure, duquel il signe tous les morceaux avec sa science de production toujours aussi marquante. Mention spéciale à Veerus qui s’installe confortablement sur chaque morceau avec une aisance qui fait froid dans le dos, pouvoir dompter aussi bien des instrumentales devrait être puni par la loi.
Il participe juste après à un des nombreux albums fantastiques de 2017, Ipséité, et ce dès l’intro puisqu’il s’occupe de laisser Damso dominer la production de Nwaar is the New Black. Il décide ensuite de partir aux Etats-Unis, comme à son habitude, on retiendra de ce voyage le morceau Check de Hoodrich Pablo Juan (qu’il faudrait d’ailleurs beaucoup plus écouter au vu du talent du monsieur), en featuring avec l’étoile Playboi Carti –Ikaz est également accompagné de Myth Sizer sur la production. S’ensuit deux morceaux sur 1994 d’Hamza, Pasadena et Monopoly, pour finalement marquer un grand coup avec Somme et Vide du 13 Block et c’est bien avec ces deux derniers morceaux qu’Ikaz mérite sa place dans ce top. Les quatre membres du groupe ont cette particularité d’être en symbiose constante, en enlever un revient à couper la tête d’un Hydre, elle repoussera constamment. Mais ils ont l’autre particularité de trouver une alchimie personnelle avec un producteur donné : OldPee dévoile sa puissance sous l’architecture démoniaque d’un Binks Beatz, tandis que Zefor et Detess trouvent une force démentielle à partir des productions de Bunker.
Reste l’électron Zed, qui réussit son coup qu’importe le producteur derrière, seulement, c’est bien avec Ikaz Boi qu’il déploie son entière énergie. Preuve en est le refrain de Vide, qui n’a sérieusement rien à envier aux meilleurs refrains de l’année. 13 Block le sait bien, puisque les quatre gaillards se sont entourés d’Ikaz pour réunir leurs forces sur le prochain album à venir en 2018. Nul doute que ce dernier risque fortement de servir de rampe de lancement au groupe pour définitivement les placer comme les meilleurs trappeurs de France et de Navarre. Comme si on ne le savait pas déjà.
Alex
8️⃣ Seezy, une étape majeure d’une carrière courte et intense
Le –très- jeune producteur d’Evry est connu des services depuis un petit bout de temps maintenant. Il avait placé pour Niro (J’espère, ComDab, ARA), Gradur (Ken, Wanani Gradi Mariadi), Ninho (la Roma ft. Sadek), GLK (Dans mon délire, Faudra Assumer, Barillet), Sofiane (Mortal Kombat –Episode 3), ou encore Niska (J’suis dans le truc). Néanmoins son nom n’était que trop peu cité et on avait du mal à le compter parmi les prochains gros producteurs du rap français et francophone. On n’a jamais eu autant tort de toute notre vie.
2017 a été une année décisive dans sa maigre mais intense carrière de beatmaker, pour preuve, il signe dès janvier une bonne moitié d’Agartha, premier album de Vald et unanimement apprécié par le public. Leur collaboration est d’autant plus intéressante que Vald s’est surement trouvé le parfait compère pour construire ses morceaux, et on ne peut pas ne pas lui donner raison : Strip, Totem, Lezarman, Vitrine (ft. Damso), Blanc (ft. Suikon Blaz AD) ou encore Acacia, ce sont les sons étendards du succès d’Agartha, les morceaux qui ont permis au projet et à son auteur de titiller du doigt d’abord le disque d’or, puis finalement le disque de platine. Avec cette science d’accompagnement, Seezy signe également trois productions sur Bandit Saleté (deuxième album de Sofiane en 2017, dont notamment Bois d’Argent, Bandit Saleté et Marion Maréchal), avant de s’attaquer à Comme Prévu de Ninho (Laisse pas traîner ton fils –ft. Sofiane) que l’on découvre en Septembre. Justement, parlons de cette fin d’année.
Il l’avait commencée en beauté avec Agartha, il la finit encore mieux avec, d’abord Trophée (VALD), mais surtout le coup de maître Plus Haut d’Alkpote et Vald, si puissant que le morceau s’érige en l’espace de quelques jours comme un des plus marquants de 2017. Avis aux amateurs, Seezy sera de retour en 2018, et ce dès le 2 février, ayant signé l’entièreté des productions de XEU, le deuxième et prochain album de Vald. Leur collaboration ne fait que commencer.
Alex
9️⃣ Dany Synthé, une année remplie de succès de plus au compteur
L’homme derrière Sapés comme jamais, un des plus gros cartons de la décennie, a encore fait parler son talent en cette année 2017. Dany Synthé, toujours proche du Wati B, n’a pas dérogé à la règle de produire pour au moins un de ses membres cette année : il est crédité sur La Propagande (saison 1) de Barack Adama par le biais du morceau Chez moi ; il est présent sur un des succès de cette fin d’année, l’album de Dadju, Gentleman 2.0, et ce à trois reprises avec Lionne, Trouvez-la moi et Ma fierté ; enfin, il a placé des instrumentales pour Lefa, via Béton, Black M, avec Mort dans le stream, et Doomams avec Bonus tout comme il a produit le featuring entre Lacrim et Maître Gims, Ce soir ne sors pas.
Néanmoins, ses faits d’armes ne se limitent pas à la sphère du Wati B. Comme Twinsmatic, Dany Synthé est présent sur le dernier album d’Ash Kidd sur lequel il a produit le premier single promotionnel Lolita. En outre, comme Twinsmatic, il est présent sur l’album record de Booba, Trône, sur lequel il produit le morceau éponyme et surtout Petite Fille, la déclaration d’amour sur fond de piano du Duc de Boulogne à sa fille qui a désarçonné plus d’un auditeur et fait parler les ratpis. La régularité de Dany Synthé n’est plus à prouver. Son curriculum vitae cette année couplé aux succès des albums de Booba et Dadju a aisément placé le compositeur dans le top 10 de notre classement.
Yanis
? Twinsmatic, un travail d’orfèvre plutôt qu’un travail d’usine
Comme à l’accoutumée, le duo Twinsmatic se fait rare à tel point qu’ils paraissent inaccessibles. Naturellement discrets, ils aiment choisir leurs apparitions. Peu productifs, ils privilégient un travail d’orfèvre qu’un travail de manufacture redondant.
Dès janvier 2017, ils produisent quasiment l’intégralité du dernier EP de Take A Mic, Bipolaire, qui est son septième projet solo mais aussi son premier projet payant, signe d’une grande confiance en les qualités du duo de beatmakers à l’occasion de cette nouvelle étape dans sa carrière. Six mois plus tard, en juillet, ils sont crédités par deux fois sur Mila 809, le dernier projet du Strasbourgeois Ash Kidd. Surtout, ils sont crédités sur l’album blockbuster de ce mois de décembre, qui a retourné les charts et les services de streaming comme jamais un artiste ne l’avait fait auparavant. Sur Trône de Booba, Twinsmatic produit quatre morceaux et pas des moindres : 113, le featuring avec Damso ; Dapeau noir et Terrain, qui sont avec le premier mentionné les trois morceaux les plus sombres et les plus rappés du disque ; enfin, ils produisent Ridin’, une ballade qui sonne l’amour en y étant aux antipodes et un potentiel tube qu’à coup sûr Booba exploitera dans les semaines à venir.
Après une année 2016 passée à rôder, Twinsmatic a frappé peu mais a fait mouche à chaque fois. Parce qu’ils ont contribué au succès inédit d’un album largement plébiscité par la critique, il nous était impossible de faire l’impasse sur le duo.
Yanis
➡️ Découvrez le classement complet des 20 meilleurs beatmakers de 2017
- Pyroman
- Double X
- Ponko
- L’Adjoint
- Hugz Hefner
- Guilty
- Ikaz Boi
- Seezy
- Dany Synthé
- Twinsmatic
- Myth Syzer
- Therapy
- Kore
- LVDR
- Binks Beatz
- DSK On The Beat
- Christopher Ghenda
- The Hash Clique
- DJ Weedim
- Junior
Merci ! Tu m’as fais des connaître des Beat Maker qui sont ultra cool !
En ce moment j’essaye de faire comme eux, je commence doucement avec des applications mobiles. J’utilise Beat Snap en ce moment pour les curieux 🙂
Les kemé de PNL ? NKF ? BBP ?
sans blague il est ou bbp ?