Un son qui réuni plusieurs valeurs montantes est toujours intéressant. Quand il est réussi, c’est encore mieux. Ici c’est le cas. Boldy James a déjà sorti un album avec The Alchemist et signé sur le label de NaS, Kevin Gates enchaîne les mixtapes à succès depuis plusieurs années et Snootie Wild a fait sensation avec Yayo avant de prouver qu’il n’était pas juste l’homme d’un seul son par la suite. Sur Bet That Up Boldy et Snootie s’occupent des couplets comme ils savent le faire et Kevin Gates sort un refrain dont il a le secret. Quand une combinaison donne ce qu’elle doit donner.
Quand Jermaine Dupri a enregistré la nouvelle version de « New Atlanta » il ne pouvait bien sur pas inviter tout le monde. Migos, Young Thug et Rich Homie Quan c’était déjà pas mal. Oui mais voilà, derrière ces nouvelles têtes d’affiches il y a d’autres artistes comme Young Scooter, Bankroll Fresh, Jose Guapo ou … PeeWee LongWay. Big Homie est extrait du 2ème volume de sa mixtape Blue M&M sur laquelle le rappeur monte encore d’un cran par rapport à ses précédents projets. A suivre, n’oublions pas qu’un Gucci Mane a lui aussi été dans l’ombre d’autres personnes avant de prendre la place qu’il a pris avec le temps.
S’il y a bien un membre auquel la reformation du G-Unit à fait du bien, c’est Young Buck. Il avait petit à petit disparu de la circulation mais sur les EP du G-Unit c’est lui qui domine, niveau quantité c’est lui aussi puisqu’il a sorti un bon EP solo récemment et qu’il prépare déjà son album. On ne sait pas si Drug Money en est extrait mais ce son représente bien le retour en forme de son auteur sur un son typiquement new-yorkais. Ajouté ça des apparitions de Fifty et de Troy Ave qui avaient pourtant eu quelques histoires récemment et on a l’un des sons du mois.
Alors que la drill music de Chicago s’efface peu à peu du devant de la scène y compris en France, certains artistes tentent d’autres approches du genre pour garder leur public. C’est le cas de Montana of 300, qui sur ce morceau adopte un flow plus rapide et moins saccadé, sur une instru répétitive et stridente. Bien sûr, pas de quoi crier au génie mais c’est une très bonne performance qui a de quoi ouvrir des perspectives optimistes au rappeur.
Mis en ligne début février, le morceau de Kendrick Lamar est certainement la réaction la plus virulente d’un rappeur aux évènements de Ferguson. Il s’agit d’une performance exceptionnelle, tant au niveau musical qu’au niveau lyrical. Musicalement, Kendrick a fait le choix d’inviter Assassin, figure de proue du dancehall jamaïcain, et d’une instru relativement douce et effacée, deux prises de risque qui se sont finalement avérées plus que payantes. Au niveau du texte du rappeur, on retrouve un foisonnement de références et surtout des couplets remplis d’émotions et de ressentiment qui leurs confèrent une portée et une force particulièrement profondes.
Troisième extrait de Mr. Wonderful, l’album de 13 titres d’Action Bronson dont la sortie est programmée pour le 25 mars, Actin Crazy est une grosse réussite de plus à afficher au compteur du rappeur new-yorkais. Le clip établit une transition entre des scènes tournées dans des univers oniriques et des scènes dévoilant le fond vert qui a en réalité été utilisé pour les tourner. Le morceau quant à lui est assez entrainant, malgré un univers sonore plutôt mélancolique. Deux ans après la sortie de New-York Renaissance de Peter Rosenberg, la scène new-yorkaise continue de produire des morceaux de qualité.
Depuis la formation de Da Mafia 6ix et malgré la mort de Lord Infamous en décembre 2013, le groupe a maintenu une production musicale de qualité, reprenant bien sûr ses anciens thèmes et univers mais en tentant de renouveler le devil shit avec un succès mitigé. Forever Get High redonne confiance dans la capacité du groupe à conserver et entretenir son univers sombre et saccadé, tant au niveau musical qu’à celui du clip.
Killah Priest est certainement l’un des rappeurs les plus productifs et prolifiques du Wu Tang, à tort ou à bien, certains avaient notamment critiqué The Psychic World Of Walter Reed, jugé trop long et lent (2h20). Néanmoins, il faut reconnaitre à Priest un réel talent et une plume hors du commun. Ce morceau en est l’illustration parfaite, une fois encore le rappeur livre une flopée ininterrompue de références avec son flow caractéristique. Le clip, assez surprenant, ajoute une touche d’originalité à l’ensemble.