Avec sa rubrique « Le professionnel du mois », Ventes Rap met à l’honneur les décideurs derrière les plus belles réussites artistiques et commerciales du moment. Managers, producteurs, éditeurs mais aussi artistes entrepreneurs seront ainsi invités à revenir sur leurs carrières respectives, leur éthique de travail et leur vision de l’industrie musicale. Après Nicolas Pellet, directeur général du label 6&7, c’est au tour de Pascal Bittard d’être à l’honneur cette nouvelle édition. Fondateur d’IDOL en 2006, il a fait évoluer sa société d’une simple entreprise de distribution digitale vers une véritable plateforme B2B d’Artists & Labels Services, faisant bénéficier artistes et labels d’une vaste gamme de services et concurrençant à de nombreuses occasions les majors. Sans tous les citer, des artistes comme Di-Meh, Népal, les marocains Stormy et Tagne ou encore Josman et Laylow à leurs débuts, sont ou ont été accompagnés par IDOL. Sans parler de Lomepal, succès emblématique du distributeur qui est déjà en train de préparer la suite. Plus récemment en début d’année, le fait d’arme majeur d’IDOL est la sortie de Memoria de Jazzy Bazz, nouvel album du rappeur parisien acclamé par la critique et qui se classe premier du Top Albums la semaine de sa sortie. « C’est son mérite avant tout, mais on est très fier d’avoir participé à ce beau succès. L’ensemble de l’équipe était très impliquée, on était convaincus de pouvoir atteindre cette place de N°1 avec un album de cette qualité, on est très fiers d’avoir atteint et même dépassé nos objectifs ». Outre cet album, IDOL vient d’obtenir une certification Or avec le single Pousse-toi de Tiakola, issu du format 1 son en 1 heure de Booska-P.
Pascal Bittard, le choix de l’indépendance
Depuis la création d’IDOL en 2006, Pascal Bittard a gardé une ligne directrice claire : pas de financement extérieur. Il justifie cela ainsi : « Ce qui nous différencie de nos confrères, c’est notre indépendance. Comme je ne cours pas après l’argent, j’ai voulu garder ce luxe qu’est l’indépendance. J’aurais pu faire rentrer des financiers, qui nous auraient sûrement permis d’accélérer notre développement. En effet, notre activité est très attractive pour les investisseurs, de par notre force digitale et notre développement international. Cependant, je pense que cette indépendance nous donne beaucoup de souplesse et de réactivité, et je pense que somme toute, elle nous rend beaucoup plus pérenne. Cette indépendance fait partie de notre ADN. » Toutefois, ce refus de la financiarisation ne l’empêche pas d’être ambitieux : « On a envie de progresser, on a envie de faire des numéros 1 et de continuer à se développer et de signer des artistes, tout en gardant nos valeurs et cette sélectivité qui ont fait notre force. » Il ajoute : « Nos concurrents sont 30 fois, 50 fois plus gros que nous et pourtant nous respectent. Je pense que l’on va signer des labels et des artistes de plus en plus gros dans le futur. »
IDOL, partenaire des labels et des artistes entrepreneurs
Fondé en 2006, tout d’abord comme distributeur pour les stores digitaux tels que iTunes ou Amazon, IDOL a connu toute une mutation avec l’arrivée du streaming et s’impose aujourd’hui comme un des meilleurs fournisseurs de services pour les labels indépendants et pour les artistes entrepreneurs. Sa technologie Labelcamp, qui permet de mettre en ligne des titres ou des albums sur les plateformes de streaming, ainsi que de suivre en temps réel les divers revenus associés, est très prisée. Elle a permis notamment à IDOL de décrocher le titre de Preferred Partner Apple en 2018, 2019 et 2020. Pascal Bittard nous confie poursuivre l’histoire qu’IDOL entretient avec le rap depuis plusieurs années. Outre la sortie de Jazzy Bazz, IDOL distribuera l’album commun des lyonnais Sasso et l’Allemand ainsi qu’une superbe compilation produite par Serge Ibaka, star de la NBA d’origine congolaise mondialement connue. Ce projet entre le rap et la musique africaine sortira en 2022. Le partenariat avec Booska-P concernant la distribution des 1 son en 1 heure se poursuit également. Enfin, l’internationalisation d’IDOL se prolonge avec le développement constant des bureaux internationaux (Londres, Berlin, Nashville, Los Angeles, Johannesburg), et une attention toute particulière sur la musique africaine, avec le média en ligne Pan African Music, source critique reconnue concernant les musiques du continent.