Ces dernières années, Damso a brutalisé le rap français comme rarement. Après avoir brillé sur Pinocchio, morceau présent sur le huitième album de Booba, Nero Nemesis, il est signé sur son label 92i. Dès juillet 2016, le belge embraye avec Batterie Faible, son premier album qui, déjà, montre les prémices du Damso que l’on connaît aujourd’hui : technique hors-pair, polyvalence et plume acérée. Porté par l’énorme banger Bruxelles Vie et par Amnésie, morceau phare de l’album qui concentre l’essence du rap de Damso, il récolte grâce à ce premier album un succès d’estime unanime.
Ce succès d’estime se concrétise en succès commercial moins d’un an plus tard, le 28 avril 2017, lorsque la vague Ipséité déferle sur la francophonie. Damso signe avec Macarena un des morceaux de l’année et plasitifie les charts des services de streaming au point que chacun des quatorze morceaux composant le disque soit couronné d’une certification. En parallèle de la construction d’une discographie sans faille, il a pavé 2017 de featurings retentissants : Vitrine avec Vald, Mobali avec Siboy, Mwaka Moon avec Kalash ou encore 113 avec Booba sont autant de morceaux qui ont façonné l’année rap et sur lesquels Damso a laissé son empreinte. Cette hyperproductivité est toutefois menacée par Damso lui-même.
Déjà, lors d’une interview pour Aloha News parue il y a moins de deux semaines, déplorant son absence vis-à-vis de sa fille, il confesse : « après le troisième album, je vais ralentir un peu (…) parce que je suis tout le temps en studio. » Ce constat, il l’entérine dans son dernier tweet, accompagné d’une vidéo dans laquelle on peut entendre Damso prononcer ces mots : « dernier album ou peut-être pas, la vie nous le dira. » Parallèlement, il a supprimé tous ses posts Instagram et actualisé sa bio : « Marquer l’histoire et passer à autre chose. » Ce troisième album tant attendu sera-t-il son jubilé ?
https://twitter.com/THEDAMSO/status/961264390266937345