Les 13 et 14 septembre 2024, Golden Coast Festival prendra ses marques au sein du Parc de la Combe à la Serpent, dans l’agglomération de Dijon. Pour sa première édition, l‘événement s’octroie un nombre important de têtes d’affiche du rap français, telles que Ninho, Booba, SCH, SDM ou encore le duo Zola & Koba LaD.
Après le choix initial d’installer le festival sur le site sur l’aéroport Dijon-Bourgogne, l’organisation a annoncé le 24 avril dernier délocaliser l’événement. L’engouement des festivaliers au-delà des objectifs (le festival espérait 25 000 festivaliers sur 2 jours, ce sera finalement entre 50 et 60 000), et le besoin d’assurer un accueil des spectateurs dans les meilleures conditions possible, a obligé le festival à s’installer sur l’ancien site du VYV Festival.
Vivien Becle, directeur artistique et co-fondateur de Golden Coast , dévoile sur Ventes Rap les ambitions du festival pour cette première édition.
Dijon, carrefour des fans de rap en France
Dans le marché très concurrentiel des festivals d’été, Golden Coast arrive avec une proposition claire : une line up exclusivement rap. Vivien Becle l’affirme : « À Dijon, il y avait une vraie attente du public ». Le lancement en février 2023 des soirées ANTDT par Please Please permet de confirmer cette intuition : « On a pu créer une communauté sur les soirées rap en province. Pendant 1 an et demi, on a pu jauger le public et se rendre compte que c’était un vrai succès. »
Ainsi, le choix d’implanter un nouveau festival dédié au rap à Dijon s’est présenté comme le choix le plus naturel, et même le plus rationnel : « Installer un festival à Paris, c’est se confronter à beaucoup plus de concurrence. Avec We Love Green, Rock en Seine, etc… C’est devenu très compliqué de faire sa place. D’autant plus que les fans de rap ne sont pas qu’à Paris ». La localisation géographique de Dijon se présente comme le compromis idéal pour attirer le plus de visiteurs : « Dijon est une ville centrale du pays, elle se situe à environ 1h30 de trajet, n’importe où en France (et notamment de Paris). Pour l’anecdote, même les Parisiens se déplacent : ils vont représenter 50% des spectateurs. C’est donc un choix payant »
🤜🤛 Votre patience est récompensée …. LA VOICI ! La timetable du festival avec les horaires de passage des artistes. On vous dévoile par la même occasion le nom des scènes 👁️
📍 Dijon ∙ Parc de la Combe à la Serpent
🗓️ 13 & 14 sept. 2k24
🎫 https://t.co/1O2HhQcCF2 pic.twitter.com/s829Oxv8WU— Golden Coast (@GoldenCoastfest) July 19, 2024
Brasser les artistes, surprendre le public
Selon Vivien Becle, l’explication derrière le succès du festival est la cohérence sur le choix des artistes. Là où d’autres festivals tentent d’attirer le public en programmant des performeurs venant de différents horizons musicaux, Golden Coast assume sa volonté de faire un festival 100% rap : « La force de Golden Coast, c’est d’avoir tous ces noms alignés sur le même line-up. ».
Si la line-up est 100% rap français, il n’exclut que le festival s’ouvre à l’avenir. « Golden Coast a fait le choix pour la 1ère édition de ne mettre que du rap français parce qu’on est jamais mieux servi que par soi-même. Cependant, on souhaite rester ouvert pour les prochaines éditions et pourquoi pas faire appel à des artistes internationaux. » Par son focus rap français, Golden Coast se permet même de booker des artistes peu présents en festival cet été, comme le duo Zola & Koba LaD, la fonky Family ou encore Booba. L’idée est également de mettre en avant des artistes émergents : « On a programmé des artistes émergents comme Tif ou Merveille, avant même qu’ils soient sous le feu des projecteurs ».
La volonté de faire un festival transgénérationnel
Point différenciant du festival : une envie affirmée de créer un pont entre plusieurs générations d’auditeurs. En invitant des artistes comme Booba ou la Fonky Family, Golden Coast souhaite construire un événement qui saura montrer que toutes les générations peuvent venir célébrer le rap.
Vivien Becle confirme cette volonté également dans les animations extra-musicales présentes sur le festival : « On ne veut pas créer un festival dédié uniquement aux jeunes. Par exemple, on a établi un partenariat avec Arcade Legends, qui propose des bornes d’arcades vintage qui seront en accès libre. Sur place, le collectif COOLSHIT proposera des bustes gonflables d’artistes comme 2Pac et Snoop Dogg. Enfin, on a des collectifs locaux de breakdance, comme Figure2style ou Studio 511, qui proposeront des performances durant tout le festival ». Un contrat a également été signé avec la JDA de Dijon, club de basket évoluant en Pro A. Le terrain de basket présent sur le festival permettra non seulement d’organiser un tournoi en 3X3 avec le public, mais aussi aux basketteurs pros de performer.
Planifier le temps long : une nécessité pour les ambitions de Golden Coast
D’un point de vue organisationnel, la tenue de ce genre d’événement pose des contraintes. La faute à un marché toujours plus concurrentiel depuis la fin de la pandémie de Covid-19 et à une explosion des coûts logistiques : « Aujourd’hui, avoir un festival qui génère des bénéfices, ou même à l’équilibre, relève du miracle. Une première édition, c’est un investissement, le but est de trouver un point d’équilibre au fil des années ».
Golden Coast Festival annonce d’ores et déjà sa volonté de devenir le point d’ancrage du rap français dans les années à venir. Cette édition 2024 se positionne comme étant la première d’un festival voué à durer : « L’objectif est de réussir cette première édition, et de faire en sorte que les festivaliers qui auront fait confiance cette année soient impatients de revenir en 2025. » Un signe de plus que Golden Coast ne va pas être un coup d’épée dans l’eau.