Comme tous les ans, le Bureau des Exports a fait le point sur l’exportation de la production musicale française à l’étranger et autant le dire d’office : elle atteint de nouveaux sommets ! En effet, ce sont pas moins de 121 albums et singles qui sont certifiés cette année, contre 63 en 2018 (+92%), 66 en 2017 et 38 en 2016. Cette croissance exponentielle s’appuie en particulier sur les singles, qui représentent à eux seuls 87 certifications. Autre constat, celui de la montée en puissance du rap et des musiques urbaines à l’international qui représentent 9 disques d’or à l’export sur 13 et 6 disques de platine sur 16. Ils représentent également 10 singles de diamant à l’export sur 30, quatre singles de platine sur 19 et 12 singles d’or sur 38. L’urbain s’impose donc comme le second registre le plus certifié à l’export avec 33% du total des certifications, derrière l’électro (40%) et devant la pop (15%). Cette croissance de la consommation internationale d’urbain français impressionne d’autant plus que, contrairement à l’électro, sa composante textuelle est primordiale et s’appuie à 95% sur la langue française. Parmi les plus grand vendeurs, Aya Nakamura détient le seul double disque de platine à l’export de l’urbain français ainsi qu’un triple single de diamant (Djadja), un single de diamant (Pookie), un single de platine (Copines) et un single d’or (La dot).
#SuccèsExport2019
Retrouvez les éléments essentiels des certifications export 2019 sur l'infographie 👇 pic.twitter.com/4jDKGgE0Dt— Le Bureau Export | CNM (@bureauexport) February 7, 2020
Le live, le talon d’Achille du rap français à l’export
Si PNL, Ninho, Soprano, Lomepal, OrelSan, Soolking ou encore Bigflo & Oli envahissent la liste des albums certifiés à l’export en 2019, difficile d’en dire autant du live qui demeure le talon d’Achille de l’urbain et du rap français à l’export. Le registre figure bon dernier en nombre de concerts à l’international avec 6%, derrière la chanson (8%), le rock/métal (9%) et bien sûr l’électro qui caracole en tête (22%). À noter d’ailleurs que les interprètes associés à l’urbain sont totalement absents des 20 premières positions du palmarès live 2019, monopolisé par Piaf!, Zaz, Polo & Pan, Perturbator ou encore Caravan Palace. Si le streaming est indiscutablement un puissant vecteur pour l’export du rap français à l’international, il est loin de se suffire à lui-même et se doit d’être complété par des stratégies l’export en bonne et due forme. Parmi les bons élèves, Kalash marque des points avec les remix allemand et italien de son hit Mwaka Moon en compagnie de deux têtes d’affiches locales (Luciano et Sfera Ebbasta), respectivement certifiés single de platine et single de diamant cette année. C’est également le cas de Soolking, dont le single Zemër en collaboration avec la chanteuse albanaise Dhurata Dora est certifié single d’or à l’export.
#SuccèsExport2019
Plus de détails sur les palmarès live 2019 sur l'infographie 👇 pic.twitter.com/C1G5CfOXpV— Le Bureau Export | CNM (@bureauexport) February 7, 2020