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Il y a deux ans encore, les chiffres de ventes de première semaine étaient un véritable cap à passer pour un rappeur. Le public rap a la particularité de porter un intérêt soutenu à des thématiques qui pendant longtemps étaient l’apanage des maisons de disque. Ainsi, il sera plus rare de trouver dans d’autres genres musicaux autant de débats sur les modèles de comptabilisation des ventes, sur les certifications, sur les vues YouTube, et les chiffres de vente. Ce phénomène a plusieurs raisons d’ordre historique, le rap par ses origines a un aspect très participatif, le public y est bien souvent pris à partie par les artistes. De plus, le rap a souvent été défini comme une « musique d’entrepreneurs », qu’on le veuille ou non il est difficile de dissocier le rap de questions d’ordre financier, ne serait-ce qu’au regard de la tendance de certains sous-genres à afficher la réussite de l’artiste, dans l’illégal mais aussi dans la musique. En deux ans, les modes de consommation et les centres d’intérêt des auditeurs ont radicalement évolué, à tel point que les chiffres de vente de première semaine font l’objet d’une communication souvent moins soutenue. C’est la fin d’un véritable casse-tête pour les artistes, conscients qu’un succès inférieur aux attentes en première semaine pouvait très bien signer le glas d’une carrière !
HHR BUSINESS N°5 – Dictature de la première semaine : bientôt la fin? by HHR BUSINESS on Scribd