Figure discrète mais notable de l’underground parisien, Flegz nous a habitué à un style bien particulier : une direction artistique soignée, souvent appuyée par du dessin d’animation ou des effets vintage, une technique tout droit sortie des sessions de freestyles de années 1990 et des productions expérimentales piochées dans une multitude de registres. Véritable mémoire vivante de la scène parisienne du début des années 2000, Flegz nous avait agréablement surpris en 2013 avec l’excellent mais très bref Wake Up ! EP. Un an plus tard, il livrait avec Visions Fugitives l’un des plus gros accomplissements de sa carrière, tant du point de vue de l’écriture que de celui de l’image. Depuis un an, le rappeur a fait son retour avec une série de titres identifiés par une nouvelle esthétique, à la fois rétro et plus contemporaine, dont un dernier extrait en date intitulé Cabriolet. Plus léger qu’à son habitude, porté par un visuel bariolé, cette nouvelle sortie ne tard pas à prendre des tons estivaux alors que Flegz déclare sa femme à un véhicule décapotable. Un exercice de style bien maîtrisé, élégant de bout en bout, pour un titre qui touche juste et nous accompagnera tout l’été.