Le groupe OverDoz. est certainement l’entité la plus drôle et imprévisible de la fourmillante scène californienne. Formé en 2008, il est composé de trois rappeurs (Kent Jamz, P et Joon) et d’un comédien (Cream). Après deux premiers projets qui rencontrent une audience relativement restreinte, ils se font remarquer en 2011 avec la mixtape Live For, Die For. Grâce à des collaborations avec Kendrick Lamar, Dom Kennedy ou encore Skeme, elle permet au groupe de toucher un plus large public. À la suite de ça, les singles Lauren London et Killer Tofu viennent définitivement consacrer la bande de Crenshaw qui affiche un rap décomplexé porté sur la fumette et les soirées bien arrosées. Sorti en 2013, Boom, leur quatrième projet, est suivi d’une longue période de silence. Le groupe réapparait en 2015 auréolé d’une signature en major chez le géant RCA Records, avec une série de singles annonçant leur premier album studio. Alors que tout semble fin prêt pour la sortie, le groupe disparait de nouveau des radars durant deux longues années… Et émerge avec un album autobiographique qui revient sur neuf années de folie. 2008 est l’album que le public attendait d’OverDoz., et bien plus.
2008, les neuf années de vie du groupe déjanté OverDoz.
Longuement attendu, 2008 est un seize titres qui revient sur les neuf ans de vie du groupe. Fort de l’expérience acquise, c’est un premier album maîtrisé aux inspirations bien senties. Les trois singles sorti en 2015 illustrent l’essence du produit. Comme son nom l’indique, Rich White Friends dénonce toute l’ironie d’une Amérique où la jeunesse blanche riche et bien éduquée jouit d’une certaine impunité. Plus festive, Last Kiss en collaboration avec Pharrell est une ode aux fêtes ensoleillées. Enfin, le survolté Fuck Yo DJ est un banger au refrain catchy comprenant un couplet incompréhensible d’A$AP Ferg qui rentre parfaitement dans l’univers décalé du groupe. Principaux artisans sonore de l’album, le trio THC (qu’on avait pu retrouver derrière derrière m.A.A.d city et Collard Greens) signe des productions édulcorées allant de l’électrique District au tapageur 212. Après la sortie de ce premier album studio, OverDoz. disparait de nouveau et ne semble pas décidé à revenir de si tôt. Si Kent Jamz, s’est récemment retrouvé invité à deux reprises sur des morceaux de Buddy, les autres sont quant à eux retournés à des occupations plus paisibles…