Le 14 mai 2017, Emmanuel Macron était investi Président de la République, un message fort dans une Europe où les temps sont au repli identitaire et au souverainisme. Cette élection est peut être aussi un signal à l’attention des marchés de la culture, sans développer des mouvements culturels à l’échelle européenne il risque d’être compliqué si ce n’est impossible de créer une identité européenne et un engouement pour le projet européen qui en résulterait. Ces dernières années, les collaborations entre rappeurs français et européens et leur réception très positive nous font espérer une collaboration de fond plus poussée entre différents Etats. C’est Kaaris qui initie le mouvement en 2014 avec son featuring avec le rappeur allemand Haftbefehl, suivi de Joke et l’italien Guè Pequeno en 2015, SCH et l’italien Sfera Ebbasta en 2016 et, cette année, Lacrim et Ghali. Ces différentes collaborations ouvrent le chemin à de nombreuses autres et même, peut-être, à la mise en place d’initiatives commerciales européennes où la France, deuxième marché rap au monde, jouerait un rôle central. Les avantages d’un tel projet seront développés plus en détails dans la suite de ce document, mais il s’agit bien sûr d’une formidable possibilité pour nos artistes de diversifier leurs influences et d’accroitre leur notoriété. Par sa taille et son poids commercial, une scène européenne du rap serait un concurrent direct pour la scène américaine, concurrent avantagé par la pluralité de son rapport au rap et les fortes influences apportées par la culture de chaque pays.
HHR BUSINESS N°2 – Quels horizons pour le rap européen? by HHR BUSINESS on Scribd
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